Emiliano Martinez a parlé du terrain du stade Mercedes-Benz d’Atlanta, qui a accueilli le match d’ouverture de la Coupe de l’America
Le gardien de but de l’équipe nationale argentine Emiliano Martínez a fait une comparaison éclairante entre la Copa América et le Championnat d’Europe, soulignant les principales différences qu’il a observées. Le joueur de 30 ans, qui joue en club pour Aston Villa en Premier League, a donné une évaluation franche des défis rencontrés dans les tournois sud-américains par rapport à leurs homologues européens. « Les conditions dans lesquelles nous jouons à la Copa América sont très différentes de celles que l’on voit à l’Euro », a expliqué Martínez. « Les terrains sont souvent en mauvais état, avec des surfaces inégales et beaucoup de mottes de gazon. C’est une bataille constante pour garder l’équilibre, sans parler d’essayer de jouer un football fluide et technique ».
Le gardien de but, qui a joué un rôle déterminant dans le triomphe de l’Argentine en Copa América en 2021, estime que cette différence de surfaces de jeu est l’un des principaux facteurs qui distinguent les deux compétitions. « Lors de l’Euro, les terrains sont impeccables, parfaitement entretenus. On voit vraiment la différence dans la qualité du jeu qui en résulte. » Au-delà des conditions physiques de jeu, Martínez a également souligné les défis logistiques auxquels sont confrontées les équipes participant à la Copa América. « Les déplacements entre les villes hôtes en Amérique du Sud sont beaucoup plus éprouvants. On peut finir par passer des heures dans les bus ou les avions, ce qui met à rude épreuve le corps et la récupération des joueurs. Lors de l’Euro, les distances entre les stades sont beaucoup plus courtes, ce qui permet aux équipes de se concentrer uniquement sur leurs performances. »
Ce calendrier de voyage éprouvant, combiné à des conditions de terrain souvent moins qu’idéales, signifie que la Copa América présente un ensemble de défis uniques que Martínez estime que l’Euro n’a tout simplement pas à affronter. « Ne vous méprenez pas, les deux tournois sont incroyablement exigeants à leur manière. Mais il est indéniable que l’Euro se joue dans un environnement globalement plus professionnel et de haute performance », a déclaré le gardien argentin. « Les installations, l’organisation, l’attention aux détails, tout cela est un cran au-dessus de ce que nous connaissons en Amérique du Sud. »
Martínez reconnaît cependant rapidement que ce n’est pas par manque d’efforts ou de volonté de la part des organisateurs de la Copa América. « Ils travaillent dur pour améliorer les infrastructures et relever le niveau. Mais c’est une bataille difficile quand il faut faire face aux complexités logistiques de la coordination d’un tournoi dans plusieurs pays avec des ressources très différentes. » Le numéro 1 de Villa estime que combler cet écart sera crucial pour que le football sud-américain puisse vraiment rivaliser avec le football européen sur la scène mondiale. « Les joueurs de cette région sont tout aussi talentueux, voire plus, que leurs homologues européens. Mais tant que les conditions hors-terrain ne seront pas comparables à celles qu’ils connaissent à l’Euro, ce sera toujours une bataille difficile pour nous dans des tournois comme la Copa América. »
La défense argentine en Copa América : un défi de taille nous attend
Le groupe de l’Argentine pour la prochaine Copa América comprend également des adversaires familiers, puisqu’elle a été tirée au sort aux côtés des équipes nationales du Pérou et du Chili, ainsi que du nouveau venu, le Canada. La phase de groupes promet d’être fascinante et mettra à l’épreuve le courage des champions en titre dans leur quête de conserver leur titre. La Copa América, le plus grand tournoi international de football d’Amérique du Sud, se déroulera du 21 juin au 15 juillet de cette année. Seize équipes ont été divisées en quatre groupes, les deux premières de chaque groupe se qualifiant pour les huitièmes de finale. Pour l’Argentine, dirigée par l’emblématique Lionel Messi, il s’agit d’une chance de consolider son statut de force dominante dans la région.
Leur campagne triomphale de 2021, lorsqu’ils ont battu le Brésil 1-0 en finale pour soulever le trophée, a été un moment historique pour Messi et ses coéquipiers. L’Albiceleste a mis fin à 28 ans d’attente pour remporter la Copa América, et le soulagement et la joie étaient palpables alors qu’ils célébraient devant leurs supporters passionnés. « Cette nuit à Rio est quelque chose que je n’oublierai jamais », a déclaré Messi. « Remporter enfin ce trophée avec l’Argentine, après avoir été si près de le remporter tant de fois, a été un sentiment incroyable. L’équipe avait traversé beaucoup de déceptions, mais nous avons continué à y croire, et lorsque le coup de sifflet final a retenti, c’était une pure exaltation ». La superstar de 35 ans espère ajouter un autre titre de Copa América à sa brillante collection, mais il sait que ce ne sera pas facile face au défi posé par les adversaires de l’Argentine dans le groupe C.
Le Pérou, en particulier, sera un test difficile. La Blanquirroja a une fière histoire dans la compétition, l’ayant remportée à deux reprises, en 1939 et 1975. Ils ont atteint les demi-finales en 2021 et seront déterminés à aller encore plus loin cette fois-ci. « Le Pérou est toujours un adversaire coriace », a déclaré Messi. « Ils ont un style de jeu très physique et agressif, et ils ne nous laissent jamais un moment de répit. Nous devrons être à notre meilleur pour les vaincre. » Le Chili, champion en titre en 2015 et 2016, aura également de bonnes chances de créer la surprise. La Roja n’est peut-être plus la même qu’avant, mais elle peut toujours compter sur des joueurs expérimentés comme Arturo Vidal et Alexis Sánchez, qui seront impatients de prouver qu’ils ont encore les qualités nécessaires pour remporter la Copa.
L’inclusion du Canada dans le groupe ajoute une dynamique intéressante. En tant que détenteurs actuels de la Gold Cup de la CONCACAF, les Canadiens participeront pour la première fois à la Copa América et ils auront à cœur de montrer qu’ils peuvent rivaliser avec les traditionnelles puissances sud-américaines. « Le Canada est l’inconnu de notre groupe », a reconnu Messi. « Ils ont montré ces dernières années qu’ils avaient des joueurs très talentueux et ils auront à cœur de faire une déclaration sur cette scène. Nous ne pouvons pas les prendre à la légère, c’est sûr. » Le capitaine argentin sait que le chemin vers le titre sera semé d’embûches, mais il est convaincu que son équipe a les moyens d’aller jusqu’au bout.